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« academie nationale des arts de la rue (anar) » création en novembre 1975.

 

l’anar se lance véritablement dans la société civile, comme association relevant de la loi de 1901 avec six objectifs :

 

« le vrai progrès est dans la rue, sinon, il est illusion ou privilège. »

« la ville est une oeuvre. »

« nous sommes tous culturellement responsables. »

« le droit à la ville est notre ambition. »

« le citoyen a un rôle planétaire. »

« le futur est notre dimension. »

 

c’est christian chavanon, maître de requête au conseil d’état et président de rtl, qui a insisté pour que le sigle « anar » soit retenu, permettant enfin à un membre du conseil d’état d’être qualifié officiellement d’anar… tout aussi sérieusement andré parinaud reprenait les propos du philosophe henri lefebvre, théoricien du « droit à la ville », en invitant à concevoir la ville comme « le lieu et le moment où l’on s’affranchit de la valeur d’échange au profit de la valeur d’usage. »

 

membres fondateurs de l’anar :

reynold arnould, conservateur en chef des galeries nationales du grand palais, jean baladur, architecte , marcel bleustein-blanchet, fondateur de l’agence publicis, maurice cazeneuve, ancien directeur général de fr3, ex-directeur de télé-union, christian chavanon, président de section au conseil d’etat, jacques dauphin, pdg de dauphin office technique d’affichage, paul delouvrier, établissements publics parc de la villette, georges elgozy, inspecteur général de l’economie nationale, roger eexcoffon, graphiste, jean millier, ingénieur général des ponts et chaussées, abraham moles, sociologue, andré mure, élu, ex maire adjoint à la culture de la ville de lyon, andré parinaud, journaliste, critique d’art, ancien président fondateur de l’anar, georges patrix, designer, nicolas schöffer, artiste plasticien, roger taillert, architecte

 

 

 

« grand prix de l’affiche française » 1968 – 2006

« grand prix international de l’affiche culturelle » 1988 – 2002

 

l’affiche est d’abord un service culturel. ce concept est une valeur clé des arts de la rue – service artistique au plein sens du terme. les affiches ne sont pas seulement de la « réclame ». et la meilleure façon de bien servir le produit qu’elles annoncent est de réaliser la plus efficace des formes d’expression par la beauté et le rayonnement de l’imaginaire créatif. l’affiche, élément dynamique du paysage urbain, participe à cette civilisation de l’image qui caractérise notre époque et qui continue altamira lascaux et les bibles de pierre des cathédrales. le média de l’affiche transmet beaucoup plus que la motivation d’achat. son illustration, sa couleur, sa mise en page, son graphisme, la ligne, la forme sont des forces irrationnelles qui, au-delà du produit et de la motivation commerciale, constituent un second message aussi essentiel et susceptible d’influencer nos réactions de citoyens de la rue. l’anar rappelle que l’affiche a le privilège, qui peut devenir exorbitant, d’accaparer les lieux publics et d’être exposée aux regards de tous sans exception. elle peut dynamiser les murs de nos villes ou les souiller. elle est un appel aux foules. son rôle dans l’environnement peut, à bon droit, être économique et publicitaire, mais elle contribue, aussi, de façon incontournable, au décor de nos rues, à leur animation et à la liberté du regard de tous.

 

 

” national academy of street arts (anar)” created in november 1975.

 

the anar really launches out in the civil society, as an association under the law of 1901 with six objectives:

 

“real progress is in the street, otherwise it is illusion or privilege. »

“the city is a work in progress. »

“we are all culturally responsible. »

“the right to the city is our ambition. »

“the citizen has a global role. »

“the future is our dimension. »

 

it was christian chavanon, , master of petitions in the state council and president of rtl, who insisted that the acronym “anar” be retained, finally allowing a member of the state council to be officially qualified as an anar… equally seriously, andré parinaud echoed the words of the philosopher henri lefebvre, the theoretician of the “right to the city”, inviting us to conceive the city as “the place and time when one frees oneself from the value of exchange in favor of the value of use. »

 

founding members of anar :

reynold arnould, chief curator of the national galleries of the grand palais, jean baladur, architect, marcel bleustein-blanchet, founder of the publicis agency, maurice cazeneuve, former general manager of fr3, former director of télé-union, christian

chavanon, section president at the state council, jacques dauphin, ceo of dauphin office technique d’affichage, paul delouvrier, public institutions parc de la villette, georges elgozy, inspector general of the national economy, roger eexcoffon, graphic designer, jean millier, engineer general of the ponts et chaussées, abraham moles, sociologist, andré mure, elected, former deputy mayor for culture of the city of lyon, andré parinaud, journalist, art critic, former president and founder of the anar, georges patrix, designer, nicolas schöffer, plastic artist, roger taillert, architect.

 

 

 

“french poster grand prix” 1968 – 2006

“international grand prix of the cultural poster” 1988 – 2002

 

the poster is first and foremost a cultural service. this concept is a key value of street arts – artistic service in the full sense of the term. posters are not just “advertising”. and the best way to best serve the product they advertise is to achieve the most effective form of expression through beauty and the radiance of the creative imagination. the poster, a dynamic element of the urban landscape, participates in this civilization of the image that characterizes our time and continues altamira lascaux and the stone bibles of the cathedrals. the medium of the poster conveys much more than the motivation to buy. its illustration, color, layout, graphics, line, form are irrational forces that, beyond the product and commercial motivation, constitute a second message as essential and likely to influence our reactions as citizens of the street. the anar reminds us that the poster has the privilege, which can become exorbitant, of monopolizing public places and being exposed to the eyes of all without exception. it can energize the walls of our cities or defile them. it is a call to the crowds. its role in the environment can, rightly, be economic and advertising, but it also contributes, in an inescapable way, to the decor of our streets, to their animation and to the freedom of everyone’s eyes.